Une journée sans internet

Publié le 11 novembre 2017

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Pour une raison tout à fait personnelle j’ai décidé de ne pas avoir internet à mon domicile. Je me contente actuellement de mon forfait mobile. Cela suffit à mes besoins courants, mais ce n’est pas ce qui motive cet article. Non, un incident banal a provoqué cette décision et les conclusions que j’en tire ci-dessous sont assez surprenantes.

Ayant tout juste dépassé mon forfait mobile, je me vois contraint de ne plus utiliser internet pour une petite journée. Comme je ne souhaite pas payer un surcroit de consommation de données mobiles auprès de mon opérateur, j’ai donc décidé d’autorité de couper mon flux de data 4G, en attendant ma nouvelle facturation. Durant les premières heures de la matinée, j’ai senti une sensation d’isolement voire de légère angoisse de ne pas regarder ce qui se passait sur Facebook. Était-ce un symptôme d’addiction ? Je n’en sais rien.

Quelques minutes plus tard, l’impression que le temps m’appartenait de nouveau. L’envie de passer un coup de fil à un ami, de lire, d’écrire le présent article, de cuisiner de profiter différemment de la journée qui s’offrait à moi. J’ai eu soudain le réflexe de mettre un peu de musique, de me faire un café, de rester un peu plus longtemps dans la salle de bain, voire carrément de travailler à des projets personnels que j’ai délaissés. Bref, tout un tas de petites choses courantes que j’aurai remis « à plus tard », accroché comme je l’aurais été au web comme une bernique à son rocher.

Cette coupure inopinée d’internet s’avère donc un bienfait inattendu. Il va sans dire que je ne suis certainement pas un cas isolé de prise de conscience soudaine de l’emprise de la toile et particulièrement des réseaux sociaux sur notre précieux temps.

Plus incroyable encore, en mon for intérieur je suis le jouet d’un état des choses contre lequel je lutte dans le cadre de ma propre entreprise !

En effet, je suis porteur d’un projet entrepreneurial depuis quelques mois, dont la proposition de valeur est de résoudre le problème suivant : le manque de temps et la concurrence des loisirs numériques (réseaux sociaux, jeux vidéos, etc.), sont les principaux freins à la lecture. Et je prends soudain conscience que j’en suis la première victime.

Naïvement, j’avais cru, il y a quelques mois, que ne plus avoir de poste de télévision aurait été suffisant pour retrouver du temps pour moi. Grave erreur, j’ai simplement remplacé un écran par un autre et comme je vis seul, la tentation est grande d’aller « au plus simple » pour s’occuper le dimanche. Depuis quelques minutes que je rédige ce post, d’autres idées se bousculent et je sens que la conclusion est proche. Je crois que je vais poursuivre l’expérience au-delà de cette journée particulière. En attendant, je vous laisse, je ne voudrais pas abuser de votre temps, car j’ai un risotto qui déboîte à faire, suivi d’un grand ménage de printemps.

Si vous aussi, vous avez déjà ressenti cette impression soudaine que votre temps vous appartenait à nouveau suite à un éloignement du web, accidentel ou non. N’hésitez pas à mettre un ❤️ à cet article.


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Je m'apelle Dimitri Régnier. Je suis auteur radiophonique indépendant. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio.
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