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N°135 : “Acceptez l’insatisfcation autant que l’imprévu.” - G. Lamarre
C’est parti. Le tournage recommence pour cette 5e saison du Mégaphone. J’ai repris mes marques. Après une matinée avec un ami et quelques viennoiseries, j’ai enchaîné par une longue marche dans la ville, le soleil brillait déjà fort. À quelques encablures de chez moi, j’ai croisé une jeune femme qui lisait seule, une valise à ses pieds.
Je lui ai proposé de papoter micro allumé. Elle m’a avoué que j’étais la première personne à qui elle s’adressait de la journée. Et pour cause, elle venait de débarquer à Nantes une heure auparavant. (D’où la valise). S’en est suivi une jolie séquence. Le tournage s’est déroulé sans pépin sauf que le titre qu’elle a écouté n’était pas du tout celui que j’avais prévu. Malgré tout, j’étais à l’aise. Notre échange ne m’a pas semblé très long sur le moment. (En fait je n’en sais rien, je ferai mon dérush après ce billet).
J’ai voulu enchaîner avec un jeune homme qui se trouvait pas loin, mais ça n’a pas fonctionné (il avait rendez-vous).
J’ai emprunté un bus en direction d’un parc de Nantes. Là, j’ai pris mon temps et quelques sons d’ambiances : oiseaux, cours d’eau, petite cascade, marche sur les graviers. J’ai ensuite croisé une dame souriante qui lisait sur un banc. Je l’ai abordé et elle m’a accueilli à ses côtés avec beaucoup de gentillesse. Nous avons fait connaissance micro ouvert. Pas surprise par ma démarche, dialogue joliment naturel, mais je crois que cette rencontre ne figurera pas dans un épisode. Des réponses courtes et trop de relances de ma part. Je ne suis pas convaincu malgré un moment agréable. Comme quoi.
J’ai repris mon chemin en coupant le parc, devant moi deux femmes, l’une se déshabillait pour bronzer. Un peu gêné, je décide d’aller vers l’autre. Là, nouvelle surprise. Elle m’invite à la rejoindre sur sa serviette alors que nous nous sommes tout juste présentés. Pourtant intimidée, cette jeune femme m’a parlé franchement. S’en est suivi une longue séquence et avec de belles envolées. Je quitte cet entretien avec l’impression qu’il s’est passé quelque chose, elle était émue et moi aussi.
15:00. Je repars à pied vers le centre-ville. Envie d’enchaîner. Mais une fois arrivé, ça retombe alors que je croise un couple à la terrasse d’un café pour un petit rafraîchissement. Nous échangeons un peu, mais je n’ai pas envie d’allumer le micro. Je range mes affaires et constate que j’ai perdu mes lunettes de soleil. Contrarié, je décide rentrer.
Bilan : le derush va parler tout à l’heure, mais je crois que je tiens deux épisodes qui viennent s’ajouter aux deux autres tournés il a quinze jours. Je suis à l’aise. Ma nouvelle façon de choisir les titres fonctionne bien. Le setup est toujours aussi efficace, et je suis satisfait de cette première journée. J’ai hâte d’y retourner.
À demain.
P.S. J’ai retrouvé mes lunettes, je les avais oubliées chez moi.
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Je m'apelle Dimitri Régnier. Je suis auteur radiophonique indépendant. J'écris, j'enseigne, je fais du podcast et de la radio.
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